Le charançon de la patate douce: Bien lutter contre ce ravageur au Togo

Introduction

La patate douce connait une nouvelle dynamique en Afrique sub-saharienne. Au cours de ces dernières années, son rôle dans la nutrition et la sécurité alimentaire dans les pays ouest africains a significativement évolué.
Au-delà de son aptitude à fournir une qualité nutritionnelle aux populations, elle contribue également à réduire la pauvreté des personnes vivant dans les zones rurales et qui sont impliquées dans les chaînes de valeur de la patate douce.

L'un des problèmes qui freine la promotion de la culture est la forte pression exercée par le charançon de la patate douce (Cylasspp.) qui cause d'énormes dégâts aussi bien au champ que lors de la conservation.
Au Togo, deux différentes espèces du genre Cylas ont été identifiées en 2016 grâce à l'appui technique et financier de l'Institut royal des Sciences naturelles de Belgique (IRSNB). Le présent projet de sensibilisation intitulé «Sensibilisation et partage d'informations surlecharançon de la patate douce: bien lutter contre ce ravageur au Togo» financé par l'Institut royal des Sciences naturelles de Belgique et la Direction générale de la coopération au développement (DGD), avait pour but de: (i) partager les informations sur les espèces de charançon présentes, (ii) sensibiliser les populations sur l'importance économique du ravageur par les dégâts qu'il cause, et (iii) proposer des méthodes de gestion du ravageur et qui favorisent la préservation de la biodiversité.

Ce travail de sensibilisation a été exécuté dans deux différentes localités du Togo (Agbélouvé et Dapaong) les 20 et 26 septembre 2018. Les critères utilisés pour sélectionner ces localités sont les suivants: (i) le nombre d'années d'expérience des personnes impliquées dans la production de la patate douce, (ii) la superficie exploitée par chaque producteur doit être supérieure ou égale à 0,5 hectare. Les localités Dapaong et Agbélouvé sont respectivement situées dans la région des Savanes et la région Maritime. Cesdeuxlocalités sont très éloignées l'une de l'autre et représentent les zones à forte production depatate douce auTogo.

Le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP) à travers l’Institut de Conseil et d’Appui Technique (ICAT) chargé de la vulgarisation des technologies agricoles et de l’accompagnement des producteurs au Togo a été fortement impliqué dans l'organisation des rencontres et le choix des producteurs. En plus de l’ICAT, la Direction des Ressources Forestières (DRF) travers le point focal CHM, a été aussi associé aux différentes séances de sensibilisation.

Conclusion

Dans les deux localités où les rencontres ont été effectuées, les acteurs ont salué l'initiative de l'IRSNB et de la DGD. Les producteurs ciblés ont reconnu que ce programme de sensibilisation était venu à point nommé parce qu'il coïncidait avec le début de préparations des parcelles pour l'installation de la patate douce dans certaines zones de la région des Savanes.

Les producteurs ont été très enthousiastes d'apprendre qu'il existe des méthodes de gestion du ravageur moins onéreuses et qui pourraient augmenter significativement leur rendement. Les vulgarisateurs ont promis d'intégrer ces activités de sensibilisation dans leur agenda de travail.
Plus de mille dépliants ont été distribués aux vulgarisateurs dans les deux localités pour faciliter le bon déroulement des sensibilisations qui se feront ultérieurement.

Objectifs d'Aichi
1. Awareness increased
19. Knowledge improved, shared and applied
Pays
Belgium
Togo