Els Martens, ancienne responsable de la politique de coordination au gouvernement flamand
Quelles sont (et quelles étaient) les opportunités et les menaces dans votre travail quotidien ?
Les opportunités étaient, d'une part, un certain nombre de processus européens concernant la biodiversité qui ont été lancés il y a 20 ans, lorsque j'ai rejoint le gouvernement flamand. Ces processus ont souligné l'importance de la coopération internationale pour la conservation de la nature et ont développé le cadre politique européen pour cela avec le premier plan d'action de l'UE pour la biodiversité et la mise en œuvre obligatoire de la directive de l'UE sur les oiseaux et les habitats. À l'époque, les menaces étaient le manque de connaissances et d'informations dans d'autres domaines politiques et donc la réticence à contribuer à cette mise en œuvre, ainsi que l'implication limitée de notre agence (ANB) dans les processus internationaux.
Aujourd'hui, nous sommes parvenus à une situation où il existe de nombreuses collaborations, des consultations globales et structurées avec divers acteurs et groupes cibles. Entre-temps, la Flandre s'est considérablement consolidée dans l'agenda international. La forte fragmentation des espaces verts, la forte urbanisation et l'utilisation extensive des terres par l'agriculture et les infrastructures, et donc la forte pression sur la nature partout, signifient que la conservation de la nature nécessite un engagement important à la fois en termes de ressources et de ressources humaines, ainsi qu'un engagement important de la part d'autres secteurs - ce qui constitue en soi une menace.
Des organismes tels que le point focal national belge pour la CDB, la plate-forme belge pour la biodiversité et/ou les groupes de pilotage Nature/Biodiversité ont-ils contribué à surmonter ces difficultés, et comment ?
Par l'intermédiaire du groupe directeur Biodiversité et du groupe directeur Nature, il a été possible de convenir d'une répartition des tâches de manière à ce que la charge humaine soit partagée, mais que la représentation et le partage des connaissances puissent même augmenter. Le point focal national belge pour la CDB a soutenu l'engagement croissant de la Belgique dans l'évolution des thèmes liés à la CDB par la coordination générale du retour d'information et des rapports, de l'information sur les réunions, de la mise en réseau pour l'échange d'expertise, de l'organisation d'événements spéciaux pour souligner l'engagement de la Belgique en faveur de la conservation de la biodiversité. Grâce à la Plate-forme belge pour la biodiversité, un vaste réseau d'experts thématiques au sein et en dehors des administrations a été mis en place, l'échange de connaissances scientifiques a été renforcé et des contributions ont été apportées à l'étayage scientifique des positions.
Le fonctionnement du groupe de pilotage démontre également aux autorités régionales l'importance de l'impact global et horizontal de la biodiversité à travers les secteurs, les régions et les frontières.
Quels sont vos souhaits pour l'avenir de la biodiversité en Belgique ?
Que la valeur de la biodiversité soit réellement reconnue au niveau politique et sociétal, que les bénéfices de la nature puissent être mieux et plus concrètement démontrés et que la valeur intrinsèque de la biodiversité puisse être communiquée. Cela nous permettrait de montrer l'importance de la restauration et de la conservation de la nature d'une manière compréhensible. Grâce aux réseaux existants, un nombre encore plus important de personnes issues de différents domaines politiques et groupes cibles, secteurs, groupes sociaux... seraient engagées pour contribuer à une intégration efficace de la biodiversité. La conservation de la nature est basée sur des réseaux de sites, à travers les régions et les frontières, et ces réseaux ne peuvent être réalisés que par des réseaux d'individus engagés !