Catherine Debruyne

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Trois questions à Catherine Debruyne, Service Public de Wallonie (SPW)

 

1) Qu'est-ce que le cadre mondial pour la biodiversité après 2020 ? 

Le cadre doit viser à enrayer la perte de biodiversité d'ici à 2030 et à la rétablir d'ici à 2050.

Il s'agit d'un ensemble de 4 objectifs (A-D) et d'environ 21 cibles. 

Le GBF est divisé en plusieurs sections :

Cadrage (contexte, objectif, relation avec les ODD)
Opérationnel (objectifs orientés vers les résultats, cibles orientées vers l'action pour 2030)
Mise en œuvre (communication, mécanisme de mise en œuvre et de soutien, éducation, sensibilisation).  
Le GBF doit couvrir les trois niveaux de la biodiversité (espèces, écosystèmes, gènes) et les trois objectifs de la CDB. Il doit également inclure tous les principaux moteurs de la perte de biodiversité.

L'objectif A concerne la conservation des trois dimensions de la biodiversité, à savoir l'intégrité de tous les écosystèmes, la superficie des écosystèmes naturels, la connectivité, le taux et le risque d'extinction, l'abondance et la répartition des espèces indigènes et la diversité génétique des espèces sauvages et domestiquées. 

L'objectif B concerne l'utilisation durable de la biodiversité : la contribution de la nature à l'homme, les contributions de la nature à l'homme et aux services écosystémiques et la réduction de l'empreinte écologique.

L'objectif C concerne l'accès et le partage des avantages : des dérivés monétaires et non monétaires justes et équitables, des DSI et des connaissances traditionnelles. 

L'objectif D concerne la mobilisation des ressources : approche de la société et du gouvernement, réduction de l'écart, financement, connaissances et capacités. 

2. Pourriez-vous décrire votre rôle et votre travail dans le cadre de la préparation de la COP-15 au sein de la délégation du BE ? 

Au sein de la délégation belge pour la COP 15, je suis le pilote belge du GBF, je dois donc garder un œil sur tous les objectifs et les cibles, m'assurer que nous conservons tous les éléments cruciaux. Bien sûr, la délégation belge compte des experts sur des questions spécifiques, et nous travaillons donc en équipe.

3. Quels sont les principaux défis que vous prévoyez pour l'adoption du GBF ? 

Le principal défi consistera à maintenir le niveau d'ambition, mais nous ne pouvons pas l'abandonner, car il doit donner l'impulsion nécessaire à l'action aux niveaux mondial, national et infranational. Ce cadre devra ensuite être mis en œuvre de toute urgence, car nous devons agir maintenant pour stopper et inverser la perte de biodiversité. Il s'agit d'une question cruciale, non seulement d'un point de vue éthique, mais aussi pour garantir la vie sur terre et faire en sorte que les services écosystémiques continuent de permettre le bien-être de l'homme.