Egbert Jacquemyn
Trois questions à Egbert Jacquemyn, Project Officer Nagoya à la Région flamande
1. Quelles sont les opportunités et les challenges dans votre travail quotidien ?
En tant qu'autorité flamande compétente pour le Protocole de Nagoya, nous sommes toujours dans la phase de déploiement des bases de la législation APA. Cela signifie également que les éléments qui n'ont pas été décidés sont toujours ouverts à la discussion et peuvent être influencés (vers nos propres politiques). Cela nécessite une participation active à divers forums et des consultations structurées avec divers acteurs et groupes cibles. Les différences dans le déploiement régional sont à la fois un défi et une source d'inspiration et d'orientation.
2. Des organismes tels que le point focal national belge pour la CDB, la plate-forme belge pour la biodiversité et/ou les groupes de pilotage Nature/Biodiversité ont-ils contribué à surmonter ces difficultés, et comment ?
Nous sommes reconnaissants de l'engagement croissant dans divers thèmes liés à la CDB, initié par le point focal national belge pour la CDB. Le PFN nous a tous guidés à travers une coordination approfondie grâce à un processus dense de rapports, de partage d'informations, de mise en réseau et d'échanges d'expertise. La plate-forme belge de la biodiversité ainsi que les groupes de pilotage agissent comme un réseau d'experts thématiques au sein et en dehors des administrations fédérales ou régionales. Cela a renforcé l'échange de connaissances et de nombreuses contributions ont permis d'étayer (encore plus scientifiquement) les positions.
3. Quels sont vos souhaits concernant l'interface entre la science et la politique en matière de biodiversité pour l'avenir, dans la perspective de la COP15 à Kunming ?
À la suite de la crise Corona, il est devenu évident que l'impact croissant de l'homme sur les écosystèmes et les espèces sauvages, combiné à l'impact du changement climatique mondial, conduit à l'affaiblissement des écosystèmes naturels et facilite la propagation des agents pathogènes. La conservation de la nature et la restauration des habitats endommagés sont donc des outils essentiels pour préserver notre santé et notre bien-être. La politique scientifique en matière de biodiversité devrait donc refléter la valeur de la biodiversité et mettre l'accent sur les bienfaits de la nature. La conservation de la nature va au-delà des régions et des frontières ; un appel très fort devrait être lancé en faveur d'une intégration efficace de la biodiversité.