Connaissance, attitudes, et pratiques sur la Biodiversité et les changements climatiques: une enquête communautaire diachronique (2015 – 2019) en zones humide, sub-humide et semi-aride du Bénin, Afrique de l’Ouest

Introduction

L'un des plus grands défis de la conservation de la biodiversité est de trouver un équilibre entre les besoins et les désirs de l'homme et les besoins de conservation. La plupart des zones protégées en Afrique Subsaharienne ne représentent qu'une petite partie de l'habitat des espèces sauvages qui y sont associées (Douglas-Hamilton et al. 2005). Une partie importante de la diversité biologique (faune et flore) est distribuée sur des terres privées en dehors des zones protégées.
Au Bénin plusieurs institutions gouvernementales (la Direction des Eaux et Forêt et Chasse, le Centre National de Gestion des Réserves de Faune, L’Agence Béninoise pour l’Environnement) et ceux non gouvernementales (ONG et associations de défense pour l’environnement diverses) ont été mis en place pour renforcer spécifiquement le rôle des communautés locales dans la conservation de la biodiversité.

L'un des principaux objectifs était de sensibiliser davantage les communautés rurales à l'importance de la conservation de la faune et de la flore sauvages par le biais d'un programme d'éducation à la faune et à l'environnement. Les attitudes sont liées à un précurseur d'un comportement particulier (Ajzen & Fishbein, 1980). Selby (2001), montrent le lien entre l'éducation à l'environnement et le soutien à la conservation de l'environnement. Les programmes de conservation de l'environnement tentent de mettre fin à la coupure entre l'homme et la nature en influençant le niveau de connaissances et les attitudes. Certains auteurs affirment que les choix écologiques des adultes sont basés sur les leçons apprises dans leur jeunesse (Eagles & Demare, 1999) ; tandis que d'autres auteurs affirment que les programmes et les clubs scolaires ont un impact significatif sur l'amélioration de l'environnement des enfants.

Les enquêtes CAP sont devenues une pratique exemplaire dans les procédures de communication, car elles fournissent des données de base essentielles qui aident à préparer les stratégies de communication et à définir les activités des campagnes de sensibilisation. La mesure dans laquelle les pratiques environnementales et autres comportements actuels des populations exacerbent les impacts est essentielle pour la viabilité à long terme d’élément de la diversité biologique. À cet égard, la recherche de leurs niveaux de connaissance, a des avantages mutuels.
Il aidera les décideurs politiques à utiliser des données factuelles pour combler les lacunes dans les niveaux de sensibilisation, tout en en fournissant au public des informations et des outils pour faire face aux éventuelles conséquences du changement climatique sur leurs moyens de subsistance, leurs ressources et sur leur pays. 

Une étude diachronique a été réalisée en 2015 et 2019 afin d’évaluer les connaissances, attitudes, et pratiques sur la Biodiversité, les aires protégées, et les changements climatiques au Bénin.  Cette étude a concerné les trois zones climatiques du Bénin. Le présent document est le rapport de l’analyse des données issues de ces deux enquêtes. Les objectifs des analyses de données étaient :

  • Comparer la différence de proportions des différentes réponses aux affirmations relatives aux connaissances, attitudes, et pratiques sur la Biodiversité, les aires protégées, et les changements climatiques perceptions entre 2015 et 2019. En effet, diverses interventions (e.g. éducation environnementale, sensibilisation, etc.) ont eu lieu entre 2015 et 2019 après l’étude de base. Il est donc attendu que ces interventions aient impactés les connaissances, attitudes, et pratiques sur la Biodiversité, les aires protégées, et les changements climatiques ;
  • Examiner les liens entre connaissances, attitudes, et pratiques sur la Biodiversité, les aires protégées, et les changements climatiques ;
  • Examiner si les caractéristiques socio-démographiques des personnes enquêtées et les zones climatiques d’origine influencent la variation des connaissances, attitudes, et pratiques sur la Biodiversité, les aires protégées, et les changements climatiques.

Conclusion

La conservation de la diversité biologique constitue l’un des plus grands défis auquel se trouve confronte la communauté internationale de nos jours. Le suivi de l’évolution des connaissances, attitudes et pratiques dans le temps permet de comprendre les tendances liées à la biodiversité et de faire des recommandations afin d’inverser les tendances négatives. Les acteurs proposent également plusieurs mesures afin de protéger la biodiversité. Il s’agit de :

  1. Augmentation zones de protection de la nature
  2. Création de récompenses financières
  3. Création de réglementation plus stricte
  4. Allocation de plus de ressources financières
  5. Promotion de la recherche
  6. Meilleure information des citoyens et la meilleure gestion des services écosystémiques pour le bénéfice des communautés locales.
Aichi targets
1. Awareness increased
19. Knowledge improved, shared and applied
Countries
Belgium
Benin