Contexte

Le Tchad est situé entre les 8 et 24 degrés de latitude Nord et entre les 13 et 24 degrés de longitude Est, en plein cœur d’Afrique. Il est, de ce fait, sans littoral. Ses approvisionnements par voie maritime se font principalement à partir du port de Douala au Cameroun, qui est distant de 1700 Km de N’Djaména. Il a une superficie de 1 284 000 km2, s’étalant du Nord au Sud sur 1700 Km et de l’Est à l’Ouest sur 1200 km. Il est le vingtième pays du monde par sa superficie, le cinquième en Afrique après le x, l’Algérie, le Congo Démocratique, le soudan et la Libye. Il est donc le troisième pays d’Afrique subsaharienne avec une population estimée à plus de 11 175 915 habitants avec un taux annuel moyen d’accroissement intercensitaire hors les réfugiés de 3,5% et de 3,6% avec les réfugiés (INSEED, RGPH2, 2009).

Le Tchad est limité au Nord par la Libye, au Sud par la République Centrafricaine (RCA), à l’Est par le Soudan, à l’Ouest par le Niger, le Nigeria et le Cameroun avec lesquels il partage les eaux du Lac Tchad.

Le relief du Tchad est très accidenté : Des plaines alternent avec des montagnes plus ou moins hautes. Dans l’ensemble, il se présente sous forme de dépression bordée de zones montagneuses dont les points culminants sont :

  • Au Nord : le massif d’Emi- koussi (3415 m)
  • Au Centre, le Mont Guéra (1615 m)

Le climat du Tchad est de type tropical sec caractérisé par l’alternance de deux saisons : la saison des pluies et la saison sèche.

Depuis les sécheresses récurrentes de 1970-1973 et 1983-1985, le réseau hydrographique du Tchad a considérablement diminué de son volume et de sa superficie, si bien que le seul réseau fluvial est constitué par les fleuves Chari et Logone. Le Fleuve Chari qui prend sa source en RCA, coule sur une distance de 1200 Km et le Fleuve Logone qui prend sa source au Cameroun coule sur une distance de 1000 Km ; ces deux cours d’eau alimentent le Lac Tchad. Les autres cours d’eau sont principalement le Batha qui déverse ses eaux dans le Lac Fitri et le Barh El-Gazal ; ils ne sont pas permanents. Outre les fleuves, il y a six lacs principaux : le Lac Tchad, le Lac Fitri, le Lac Iro, le Lac Léré et le Lac Tikem, en eau douce et très poissonneux, ainsi que le Lac Ounianga dans le Désert alimenté par des nappes d’eau souterraines. Certains de ces écosystèmes aquatiques ont une importance nationale et internationale et sont classés sur la liste des zones humides de la Convention RAMSAR et patrimoine mondial de l’UNESCO.

Le secteur rural occupe une place prépondérante au Tchad par sa forte participation à l’économie nationale. Il contribue en moyenne pour 40 % du Produit Intérieur Brut (PIB) et occupe 80 % de la population. En raison de la variabilité climatique, des pressions exercées sur les ressources naturelles, du manque d’infrastructures et de services sociaux de base, il est de plus en plus difficile au secteur rural de générer des activités économiquement viables.

Pour faire face à cette situation, le Gouvernement tchadien a entrepris avec l’appui des partenaires au développement, des actions visant à renforcer la sécurité alimentaire, la réduction de la pauvreté et la préservation de l’environnement. A l’issue de la quatrième Table Ronde sur le Tchad tenue à Genève en octobre 1998, il a été décidé d’organiser des réunions sectorielles pour définir les programmes d’investissement des secteurs prioritaires. Ainsi, le Gouvernement a tenu en juin 1999 une Consultation Sectorielle sur le Développement Rural (CSDR) qui a abouti à la définition d’un Plan d’Intervention pour le Développement Rural (PIDR) assorti d’une stratégie de développement rural pour accroître de façon durable les revenus agricoles en vue de réduire le niveau de pauvreté en milieu rural.

L’économie tchadienne est basée essentiellement sur les secteurs de production. Quoi qu’encore dépendante des variations climatiques, l’agriculture occupe la première place dans l’économie tchadienne avec des revenus situés à environs 45 % des recettes. Globalement 80 % de la population rurale vivent des activités agricoles.

L’élevage représente un poids important dans l’économie nationale avec plus de 19 millions de ruminants et 24 millions de volailles (PNDE 2009). Il emploie 40 % des populations actives et contribue pour 13 % au PIB. La faune domestique est variée. On trouve au Tchad des caprins, ovins, bovins, camelins, équins, asins, porcs et volailles dans presque toutes les zones bioclimatiques. Le bœuf Kouri, caractéristique avec ses cornes volumineuses est une race endémique, en voie de disparition, qui mérite une attention particulière.

Malgré la dégradation inquiétante des ressources naturelles en général et des ressources hydriques en particulier, le Tchad dispose de potentialités considérables des ressources halieutiques. Les zones de pêche sont principalement constituées du Lac Tchad, des fleuves Logone et Chari, des lacs intérieurs et des plaines inondées. Le potentiel halieutique est fortement dépendant de la pluviométrie. Le potentiel halieutique varie de 144.000 tonnes à 280.000 tonnes en période de bonne pluviométrie. La contribution de la pêche au PIB est d'environ 4,5 (schéma directeur du sous-secteur pêche et aquaculture. Le sous-secteur est en cours de structuration. Le schéma directeur du sous-secteur pêche et aquaculture définit les axes stratégiques du sous-secteur. Il a permis de dresser l’état des lieux et de définir les projets prioritaires de développement de la pêche et de la pisciculture. On trouve dans le bassin du Lac-Tchad, la spiruline (Spirulina platensis), une algue bleue de grande vertu recherchée de par le monde dont le Tchad est l’un des rares pays à produire naturellement.

La production du pétrole à partir des champs pétroliers de Doba a été estimée à près de 250 000 barils/jour. Cette activité a pu donner un nouveau souffle à l’économie tchadienne en injectant quelques 2,5 milliards de dollars US pour la période d’exploitation estimée à 28 ans. (NB. Données à actualiser) Elle vient cependant causer d’autres dommages à l’environnement car le pétrole Tchadien est drainé par pipeline sur une distance de 1096 km jusqu’à Kribi au large du Cameroun. D’autres bassins ont été découverts récemment dans les régions de Moyen Chari, du Mayo-Kebbi, dans le Kanem, le Lac etc. Ces réserves de pétroles, si elles arrivaient à être exploitées, contribueraient davantage à dégrader l’environnement si des mesures adéquates ne sont pas prises. A cela s’ajoute l’exploitation des briques cuites dans les grandes agglomérations qui posent d’énormes problèmes environnementaux.

Pour assoir son développement, le Tchad s’est lancé dans l’exploitation des gisements miniers. Le cas de la cimenterie de BAORE dans le Région du Moyo-Kebbi Ouest en est une illustration.

Selon les données fournies dans le Schéma Directeur de l’Agriculture (SDA, 2003), les superficies de terres agricoles se répartissent de la manière suivante :

  • 39 millions d’ha de terres arables, soit 30 % du territoire national
  • 2.2 millions d’ha de terres cultivées annuellement avec une agriculture traditionnelle et itinérante
  • 5.6 millions d’ha de terres irrigables
  • 335.000 d’ha de terres susceptibles d’être irriguées sans investissements lourds
  • 20. 000 ha des terres aménagées pour l’irrigation

Conformément au paragraphe 3 de l’Article 18 de la Convention sur la Diversité Biologique (CDB), le Gabon a mise en place son CHM national en tant qu’un mécanisme d’échange de l’information depuis 2000. Quelques données ont été postées mais le contenu du CHM Tchad reste peu attrayant.

Par ailleurs, la décision IX/30 de la 9iéme conférence des parties à la convention relative à la coopération scientifique et technique et mécanisme du centre d'échange, encourage les parties à prendre, selon qu'il convient, les mesures pour établir les mécanismes nationaux de centres d'échange solides et durables.

Aussi, dans le cadre de la coopération SUD-SUD, Tchad-Maroc, le Point Focal du Maroc souhaite est prédisposé à appuyer le Point Focal Tchad à renforcer les capacités du CHM et des parties prenantes, à travers la collecte de données sur la biodiversité au Tchad et la formation des contributeurs nationaux. La collecte des données débutera dès la réception des fonds alloués et la formation sera organisée au courant de 2017 au Tchad.

Il est a noter que le Tchad prendra en charge tous les frais concernant la logistique autre que les frais d’internet, de déplacement et séjour du formateur.

Objectif Global

L’objectif global de ce projet est d’améliorer le contenu du CHM Tchad en utilisant le portal tool kit (PTK) développé par l’Union européen avec l’appui de la Belgique et de former les contributeurs nationaux sur l’utilisation d’une manière efficace de cet outil

Objectifs Spécifiques

Les objectifs spécifiques du projet sont de :

  • Finaliser l’architecture du site
  • collecter les données existantes traitant de la biodiversité sur toutes les formes
  • former les contributeurs nationaux et les gestionnaires CHM du Tchad sur le PTK.

Résultats attendus

  • L’architecture du site est finalisée
  • Les données sont collectées
  • Le CHM Tchad est renseigné et connu
  • 16 contributeurs du CHM  sont formés
  • 02 Co-gestionnaires du CHM sont formés
  • Le CHM Tchad est fonctionnel/opérationnel
Aichi targets
19. Knowledge improved, shared and applied
Countries
Belgium
Chad
Morocco